
Il y a quelques années déjà une bande de rêveurs a lancé « Rebecq en Transition ». Il y a eu ensuite le film « Demain » qui nous a confirmé que les changements positifs, apolitiques, non violents, portés par des citoyens étaient non seulement possibles, mais surtout indispensables.
La diffusion du documentaire « Après demain » et le mouvement des gilets jaunes nous poussent à faire le point. Où en sommes-nous ? Comment transformer une colère légitime et des peurs concrètes en réel courant de changement ?
« Demain » nous laissait sous-entendre que tout était possible, « qu’il suffisait de… ». Réel catalyseur d’initiatives, ce film fut pour nous non seulement une bouffée d’espoirs mais nous donna l’envie de lancer plein de petits projets locaux. La sauce prit pour certains, un peu moins pour d’autres, pour le moment sociétal.
Le Repair Café, la Donnerie, le sentier comestible sont des exemples concrets, sans oublier un bac « incroyables comestibles ». C’est chaque fois un bonheur de participer à de tels projets.
Mais la dégradation économique, environnementale, sociale ,sociétale et j’en passe me poussent à me poser la question de savoir si ce que nous faisons est suffisant. La réponse est bien entendu « non ».

Les mouvements de transition ne sont pas réservés à une élite, bobo nantis qui peuvent se permettre de payer trois fois le prix de leur nourriture ou de rouler
Je ne dirai donc pas « rejoignez-nous » mais bien « rejoignons-nous »
Riches, pauvres, intellos, analphabètes, de gauche, de droite, du centre, catholiques, juifs, athées, musulmans, végans, carnivores, travailleurs, chômeurs, oisifs, chefs d’entreprise, indépendants, centres culturels, bibliothèques, associations sportives, d’éducation permanente, mouvements de jeunesse, élus de la majorité, élus des oppositions, du centre ou des villages périphériques, castards, gringalets, pensionnés, actifs, belges ou issus de la diversité, débordés, inactifs, chiffons jaunes, gilets rouges ou verts, etc etc,
Bref, ensemble, chacun à la mesure de ses possibilités, nous pouvons réellement nous mobiliser pour une société meilleure, plus juste, vivable et respirable. Que ce soit une heure pas mois ou huit heures par jour.
Si la colère et la motivation des gilets jaunes est légitime voire louable, il n’a pas fallu trois jours pour que des menaces d’astreintes judiciaires, des gaz lacrymogènes et des casseurs viennent ternir cet élan émotionnel citoyen.

Est-ce qu’on y arrivera ? Je n’en sais rien. Par contre ce qui est sûr, tout bloquer ou tout casser ne fera que durcir la riposte de ceux qui bénéficient du système actuel. Se contenter de liker ce post ne sera pas suffisant non plus.
Nous avons une série de projets sur le feu mais combien de fois n’ai-je pas entendu « ce serait bien si… », « il faudrait qu’on… ». « On » c’est nous et il y a urgence. Alors, proposez, rencontrez, rêvez, concrétisez, concrétisons. Même à notre échelle, même à Rebecq.
Rebecq en Transition n’a aucun monopole, ne détient pas la Vérité, nous voulons juste être un outil à la disposition des rebecquois désireux d’être acteurs de changements positifs.
À bientôt ? Dans le monde réel, constructifs et positifs.
E. Mayeur
Rebecq en Transition organise également des groupes de travail et d’échanges autour de différents projets citoyens, vous pouvez les consulter en cliquant ici
Vous pouvez contacter Rebecq en Transition pour toute demande de renseignement