Du pain et des jeux… Version XXIème Siècle – La carte blanche de Dominique
Dominique, citoyen concerné et spectateur assidu des conseils communaux rebecquois, nous livre ses impressions quant au comportement de nos élus

Amusant la querelle que se livrent Sophie Keymolen et Dimitri Legasse par réponse interposée, à croire qu’ils n’ont encore rien compris de ce qu’attendent les gens.
À leurs stupéfactions, ils ont sorti leurs mouchoirs à la vue des résultats du dernier suffrage, se sont offusqués des scores des partis extrêmes, de leurs défaites aussi par rapport aux élections précédentes, mais NE SEMBLENT RIEN AVOIR COMPRIS de ce que la population attend, des défis qui frappent à nos portes et qui n’attendront plus une éternité, des difficultés des jeunes, moins jeunes et personnes âgées, des problèmes de famille, de l’enseignement, des réels enjeux climatiques. Au lieu de se remettre en cause, de rechercher des solutions, ils préfèrent faire leur petite guéguerre dans les bacs de sable comme on le faisait jadis à l’école maternelle. C’est tout dire du niveau de nos élus.
On peut déplorer ou se réjouir de l’ascension ou de la chute de personnes, mais ce n’est que la conséquence de mauvaises lois élaborées par tous les partis. Or toutes les formations ont été à la direction des différents gouvernements à différents niveaux et ont eu la possibilité à un moment ou un autre d’y remédier, de les modifier. Ils ne l’ont pas fait, car cela les arrangeait, car il n’y avait pas une volonté politique d’améliorer ce système. Inutile de se plaindre aujourd’hui. Maintenant, si les rôles ou les résultats avaient été inversés, il y a des chances que les interventions soient les mêmes, mais de partis différents.
Et cela est valable pour toutes les autres formations. Dans d’autres partis on a une déontologie, mais on demande et reçoit des dérogations de la régionale pour passer à travers les mailles de cette même déontologie, dans d’autres on est suspecté de fraude, mais on se représente au suffrage … Tous pareils et pas un pour racheter les autres.
À une certaine échelle, la politique est devenue un win for life pour cinq ou six ans, rien de plus, on s’octroie et se partage le pactole, les jetons, les voyages…., entre copains, ex-collègues ou futurs amis. Depuis trente ans le mandat politique est devenu, non plus une vision à long terme, mais au contraire quelques actions à court terme afin d’espérer être réélu dans cinq ou six ans et pouvoir continuer à profiter des dividendes prélevés sur une population sans cesse appauvrie.
Alors si vous comptez vous amuser de la sorte, pourquoi ne pas organiser une bataille rangée sur la plaine du vélodrome ? Il doit encore être possible de vous fournir des tartes à la crème pas trop fraîche, des œufs pourris… Cela aura au moins l’occasion de divertir la population. Panem et circenses… On n’en est pas loin même si l’on se dit plus civilisé. D’ailleurs, vos querelles sans cesse en attestent.
Dominique Parein
Citoyen concerné